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 Contexte

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Âme Mère
Messages : 18
Date d'inscription : 03/06/2017
Âme Mère
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MessageSujet: Contexte    Contexte  EmptyLun 5 Juin - 15:22

CONTEXTE

de Shimamoto


Depuis des millénaires, les contrées d'Andöra se meurent peu à peu, laissant derrière son vent froid une terre asséchée où ni humains, ni autres créatures ne peuvent respirer. Si quelques modestes villages parviennent à inventer des stratagèmes de survie, c'est la grande et puissante cité-état de Shimamoto qui, située dans une vallée protégée par les montagnes, est devenue le lieu le plus sécurisé d'Andöra.
Shimamoto a été fondée 321 cycles après que cette contrée n'est commencée de souffrir, pour une raison inconnue, et habite plus 30 millions de personnes venues du pays entier pour s'y réfugier. Néanmoins, si cette ville semble si adorée, elle n'en reste pas moins un nid de complots et d'attentats, à cause d'un gouvernement bancal constitué de 19 maîtres Adamaïs et d'un Parlement manipulateur dont les lois toutes aussi faramineuses les unes que les autres en font trembler plus d'un.
En effet, depuis l'an 321 jusqu'à nos jours, Shimamoto n'a de cesse de changer ses modes de vies et certains quartiers sont même laissés à l'abandon tandis que d'autres sont en proie à de merveilleuses affaires.
Nous sommes aujourd'hui en l'an 5 de l'ère Oïshi, soit exactement 1204 années après la fondation de Shimamoto. La ville a bien changée et elle est si grande que chaque quartier évolue à sa manière. Si l'un développe sa haute technologie, l'autre retourne à la nature. Néanmoins, si certains quartiers prennent de l'ampleur, d'autres sont victimes de catastrophes apocalyptiques.


La pluie tombait fort en cette après-midi d'été et l'orage grondait d'un ton si grave que le temps semblait s'être arrêté. Dans le café de l'Aéro-Gare, le silence des rares personnes présentes était pesant et de temps à autres, la porte s'ouvrait pour laisser entrer clients sentant à plein nez le chien mouillé, laissant entrer avec eux le son de la pluie.
Par temps de pluie, personne ne sortait dans le centre-ville et les quelques passants n'étaient que de simples voyageurs venus de contrées inconnues, venus à la cité-état de Shimamoto pour affaires la plupart du temps.
Néanmoins, outre les voyageurs présents dans le café, se trouvait une jeune citadine à l'air préoccupé. Les yeux plongés dans le vide, elle semblait prise dans une méditation incroyablement longue. Parfois, elle sortait de sa torpeur pour jeter un coup d'oeil furtif sur sa montre.
Ses longs cheveux roux auraient pu faire d'elle le centre d'attention, mais ceux-ci étaient largement cachés par l'énorme écharpe qu'elle portait.
Plus étrange encore, si on portait vraiment son attention sur elle, on pouvait remarquer qu'elle ne portait pas qu'une montre à son poignée mais une bonne dizaine, plus une montre à gousset qui reposait simplement sur la table.
Vêtue de marron, elle portait une tunique à sangles, des bas marrons foncés et des hautes bottes épaisses en cuir semblaient être bien trop grandes pour elle.

La porte du café s'ouvrit de nouveau laissant entrer un homme d'une haute stature, dont le chapeau haut de forme était d'une telle ampleur que l'étrange personnage dû se baisser avant de parvenir à pénétrer dans la pièce.
Il portait un jean serré par dessus duquel il avait mis une tunique blanche qui lui donnait un air peu sérieux. Quelques voyageurs rirent à la vue de cet homme qui, assurément, devait venir de la zone 4.
Une fois la porte refermée, le personnage jeta un rapide coup d'oeil dans le café et finit par apercevoir la jeune rouquine vers laquelle il se dirigea avec un grand sourire.
La jeune fille poussa un long soupir et lui adressa un sourire forcé, alors qu'il s'asseyait en face d'elle.
-Alvis, s'esclaffa l'homme, quel bon vent m'a conduit jusqu'à vous.
La jeune fille soupira de nouveau.
-Mon cher professeur, vous auriez pu vous habillez plus convenablement,
vous passez pour un clown.

-J'en conviens, répondit-il, néanmoins c'est comme ça que je m'habille et pas autrement.
-Passons, nous avons des choses plus importantes à régler, dit-elle en faisant un geste de la main comme pour chasser une mouche.
-Assurément Alvis, dit-il en sortant un cigare de sa poche,
je vous écoute, quelles sont les nouvelles ?
La dénommée Alvis détourna le regard quelques instants et porta son attention sur la vitre. Lorsque la pluie tombait ainsi, Shimamoto semblait vivre un jour nouveau, l'ambiance était si différente et le sentiment de solitude si présent que chacun semblait oublier le malheur et la violence. Il ne restait du monde qu'un sentiment mélancolique et serein, comme si la haine s'en était allée.
La jeune fille finit par retourner à la réalité et elle posa ses yeux sur le visage de l'homme. Il devait avoir la trentaine, ou peut-être plus, et arborait un sourire mesquin. Ses yeux d'un bleu profond contrastaient à merveille avec ses cheveux noirs de jais dont les mèches dépassaient de sous son chapeau. Comme s'il avait lu dans les pensées d'Alvis, l'étrange personnage se rendit compte qu'il portait toujours le haut-de forme et il le retira laissant échapper une masse frisée et imposante de cheveux, ce qui laissa échapper un petit rire de la part de la jeune fille.
-Les Waffus sont repartis à la charge. Ils ont l'intention d'attaquer le Parlement et surtout, le Dirigeableur.
-Impossible, coupa l'homme en fronçant les sourcils, d'où tiens-tu ces informations ? Le Dirigeableur ne peut être attaqué, la dernière fois que quelqu'un a essayé, les trois quarts sont morts.
Alvis secoua la tête, tristement.
-C'est une source secrète, mais sûre. La révolte risque de frapper à tout instant et la guerre entre Adamaïs et Waffus va éclater de nouveau, plus fort encore qu'autrefois.
-Et le reste du peuple va encore se soumettre à cette violence. Orabis vont continuer de vivre dans l'ombre des Adamaïs, Shmers vont foutre le bordel à leur façon et les autres vont vivres comme ils le peuvent.
L'homme avait raison, elle le savait. Alvis était une Adamaï peu importante qui s'occupait plutôt d'obtenir des informations, mais le professeur était un Sans-Frontière, un Orabi et il avait une perception des choses bien différente. Autrefois, il avait été un bouffon et avait ainsi toujours été lié de près ou de loin aux Adamaïs. Puis, l'un des maîtres l'avait placé sur le terrain, dans le but de les protéger.
-Je pense qu'il est temps de changer les choses, reprit le professeur en triturant son chapeau. Ne crois-tu pas que, cette fois, le problème vient du gouvernement ? C'est allé trop loin, Andorä se meurt et que faisons nous ? Nous allons droit à la tombe alors que cette ville était censée nous sauver.
-Toi seul sait ce qui est arrivé, répondit Alvis, pour moi le gouvernement n'est pas un problème.
L'étrange Sans Frontière sembla réfléchir un instant. Dans son regard se lisait un vide si intense que la jeune fille ne parvint pas à déchiffrer quoi que ce soit. Dehors, la pluie tombait toujours et une solitude s'empara soudainement du coeur d'Alvis.
-Ce qui est arrivé, c'est que le Parlement a voté une loi secrète, qui se fait passer pour une loi banale. Et à cause de cette loi, les maîtres on plus de pouvoir que jamais auparavant. Ils ont pouvoir de vie et de mort sur chacun d'entre nous. Si un Adamaï tue quelqu'un d'un autre groupe, il n'y aura aucune représailles, aucune suite judiciaire. Si quelqu'un tue un Adamaï, il est condamné à mourir. Enfin, la loi décrète aussi que Shimamoto n'appartient plus aux Waffus. Les Waffus sont désormais considérés comme illégaux, même ceux qui n'attentent pas contre les Adamaïs.
Alvis soupira. Le professeur avait raison, elle le savait maintenant. Shimamoto entrait dans une phase de crise politique importante. Si les Waffus n'étaient plus considérés comme des habitants de la ville, ceux-ci risquaient de monter une révolte publique. Le risque était grand, et, selon Alvis, les Adamaïs n'avaient pas fait le bon choix cette fois-ci.
-Je vais essayer de faire pression... Pour réintégrer les Waffus, suggéra Alvis.
Le professeur secoua la tête.
-Surtout pas, je serais grillé. Il ne faut pas que l'on me prenne, ne crois tu pas que c'est déjà assez compliqué comme cela ?
Alvis se contenta de hocher la tête. Elle déposa quelques ormëns dans le cendrier, termina son café et s'empara de sa veste.
Puis, elle se leva sans jeter un seul regard vers le Sans Frontière. Elle se retrouva rapidement dehors, sous la pluie.

Alvis s'assura qu'elle n'était pas suivie, s'engouffra dans une ruelle sombre qu'elle emprunta en entier avant de déboucher sur le quartier 3st. Ici, il ne pleuvait plus mais elle garda sa capuche, consciente qu'elle ne devait pas être reconnue. Afficher son visage en public, c'était comme crier son nom sur tous les toits.
Après avoir prit quelques rues, elle se retrouva face à l'immense bibliothèque, la plus grande de toute la ville. Elle soupira, regarda autour d'elle et pénétra dans le bâtiment.
Une fois à l'intérieur, elle monta le grand escalier de marbre, tourna à droite, emprunta un couloir et prit un deuxième escalier, plus petit et probablement plus secret. Elle se trouva finalement dans un étroit corridor où une silhouette encapuchonnée semblait l'attendre, adossée contre un mur.
Il se redressa à sa vue et ouvre une porte située à sa gauche. Il l'invita à entrer et ferma l'ouverture derrière elle.
Alvis enleva finalement sa capuche et s'avança dans la pièce. C'était sans aucun doute un salon et deux hommes ainsi qu'une femme étaient assis dans de grands canapés en velours.
-Bien le bonjour, Alvis Sheram, dit un vieil homme aux allures sévères et au crâne dégarni.
-J'ai du nouveau, dit celle-ci en s'asseyant en face d'eux, sur un fauteuil, je pense que notre complot est près à être lancé.

Isalia (c) 16
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